Mini Coutryman John Cooper Works : plus que je ne le croyais

mini cooper countryman jcw 2020 avant

Je l’avoue, j’avais des doutes. Je sais que les fans de Mini sont des inconditionnels de tous les formats, mais pour avoir déjà conduit la Countryman au fil des dernières années, je ne m’attendais qu’à peu de choses. Après tout, une Mini, version utilitaire sport, il me semble que l’un va à l’encontre de l’autre.

Parce que pour moi, une Mini, c’est le plaisir de conduite. La joie de se lancer à l’assaut de la route avec une sensation de gokart. L’idée de conduire un véhicule avec un look différent, et inspiré du passé.

Pour le dernier point de vue, c’est à dire le look et le style, c’est réussi. Countryman ou pas, plus imposante ou pas, une Mini demeure une Mini. On a conservé les phares ronds que l’on reconnait à grande distance sans difficultés.

mini cooper countryman jcw face

Les courbes de la voiture sont respectées, tout comme la disposition des roues aux extrémités, garantissant du même coup une conduite plus solide. Bref, s’il est vrai que la Countryman a des dimensions plus importantes, cela ne la dénature pas pour autant. Elle conserve sa bouille sympathique, et sa calandre continue de donner l’impression de sourire béatement.

Habitacle stylé

À bord, les habitués de Mini ne seront jamais dépaysés. On a conservé le volant distinctif, qui réunit bon nombre de commandes redondantes qui permettent le plein contrôle du divertissement et du régulateur de vitesse. Mais c’est la forme, et la prise en main, qui caractérisent le volant de la Mini.

Question affichage, on ne lésine pas. Les cadrans devant le conducteur sont faciles à lire, et on peut modifier l’affichage pour le rende plus conforme aux exigences. Sans oublier l’énorme cadran logé au centre de la planche de bord. Il contient toutes les informations traditionnelles de navigation, de confort et d’autres détails. Et si jamais vous ne le voyez pas bien, vous devriez sérieusement songer à abandonner la conduite automobile!

Sans oublier que la voiture est aussi dotée d’un affichage tête haute, qui rend la consultation encore plus facile!

Mini cooper countryman JCW tableau de bord

Un bon mot pour les boutons entourant les cadrans. On aime ou pas, en raison de leur taille étonnante, mais moi j’adore. Surtout le semi-levier qui sert d’outil de démarrage pour le moteur. Le petit garçon qui vit toujours dans ma tête se donne l’impression de démarrer une fusée à chaque fois qu’il l’utilise!

Côté espace, la chose est raisonnable, sans plus. Les places arrières sont correctes, l’espace de chargement limité mais existant. Bref, un petit VUS comme les autres…

La conduite

Parce que c’est de ça dont vous voulez entendre parler. Ici, pas de compromis. Le nouveau moteur 4 cylindres 2,0 litres Twin power turbo de Mini est étonnant. Il faut dire qu’il s’agrémente d’une hausse de puissance de 73 chevaux et 73 livres-pied de couple, pour atteindre respectivement 301 et 331. Jumelé à la nouvelle boite automatique Steptronic, on parle ici d’une nuance majeure.

En résumé, la Mini Countryman JCW arrache, dans la mesure de ses dimensions. Le 0-100 s’effectue en environ 5,1 secondes selon le manufacturier, et je vous avoue avoir tenu le volant trop serré pendant la manœuvre pour le mesurer avec précision. Pas que j’avais peur, mais plutôt que j’étais étonné de la vélocité de la petite voiture.

Pour atteindre ces niveaux, Mini et ses ingénieurs se sont lancés dans une modification importante du petit moteur. On y a installé un vilebrequin et un roulement principal renforcés, des pistons et des bielles améliorés, un nouvel amortisseur de vibrations et un système de refroidissement optimisé. Bref, ça déchire.

Mini Cooper Countryman JCW moteur

Il faut mettre aussi sur la liste la présence d’un châssis optimisé, et une longue liste de détails modifiant les entrées d’air et le calage variable des soupapes, pour maximiser la puissance. Les freins ont aussi été améliorés. Et ajoutons allègrement par-dessus tout, la présence du rouage intégral.

Ainsi outillée, la petite Mini retrouve ses airs de jeunesse. Oui, elle explose quand on la place en mode sport (je vous ai dit qu’elle disposait de plusieurs modes modifiant la réponse du moteur et de la transmission?) mais c’est surtout en virage qu’elle étonne. Je dois avouer que j’étais bien heureux d’avoir des sièges offrant autant de support alors que ma conduite était parfois un peu plus dynamique que la sagesse ne le veut.

Toujours dans le respect de la loi, il faut le préciser. Mais disons que certains virages enregistraient un ralentissement moins grand que prévu. La voiture s’avérait quand même d’une surprenante stabilité, et pointait sans effort dans la bonne direction.

Quant à ceux qui optent pour une conduite plus tranquille, ou une certaine randonnée urbaine, soyez rassurés : la Mini Cooper Countryman John Cooper Works a un comportement plus que civilisé en mode normal, et avec un conducteur plus raisonnable derrière le volant. Quoique je sois plus souvent raisonnable qu’autrement, l’âge aidant. Il faut cependant accepter le compromis des suspensions un peu plus rigides sur le pavé accidenté, ce qui entraine un peu d’inconfort pour les occupants, surtout ceux à l’arrière.

Mon seul vrai bémol : le prix. Il faut compter environ 53 400$, plus transport et préparation, pour mon modèle d’essai. Il vaut sans doute mieux se tourner vers la version moins vitaminée si votre budget n’est pas assez élastique.

Je l’avoue par contre, au volant de la Mini Countryman John Cooper Works 2020, j’ai retrouvé tout le plaisir de la vraie Mini. Et un peu plus….