Essai routier Chevrolet Corvette Grand Sport 2017, de la piste…. À la piste 1


La Chevrolet Corvette est plus qu’une voiture. Elle est, au fil des ans, devenue un véritable symbole. Une des ces possessions iconiques qui vous rendent cool dès que vous y mettez la main. Le genre de voiture qui vous fait vous sentir différent aussitôt que vous en prenez le volant.

La Chevrolet Corvette Grand Sport 2017 ne fait pas exception à cette règle. Le regard envieux et les dizaines (que dis-je, quasiment les centaines) de pouces levés rencontrés au cours de mon bref essai m’ont permis de constater que la Corvette exerce un pouvoir attractif bien au-delà de la moyenne.

Il faut dire que de surcroît, ma voiture d’essai était la Grand Sport collector’s edition, une version de la voiture qui hurle littéralement son besoin d’attention et qui est inspirée de l’historique sportif de la marque. Bien sûr, la silhouette de la nouvelle Corvette depuis la renaissance de la Stingray est tout simplement spectaculaire.

Dans le cas de la Grand Sport, le spectaculaire devient exceptionnel avec la présence de nombreux éléments aérodynamiques tel l’aileron arrière, ou les jupes aérodynamiques en fibre de carbone. La voiture a une allure de voiture de course rien de moins. Et ce n’est pas moi qui le dit, mais bien mon petit-fils, grand amateur de voitures sportives qui, au premier coup d’oeil, a voulu prendre place au volant de la Corvette, admiratif de sa silhouette sportive (bon, il n’a que 3 ans et demi, mais je me fie quand même à son jugement en matière d’effet spectaculaire…).

L’allure de la Grand Sport

Parce que la Corvette Grand sport, c’est exactement cela: une allure spectaculaire surtout. La ligne distinctive bleu pâle, assortie à un habitacle de même couleur en est l’exemple le plus frappant mais, signalons-le, est l’apanage exclusif de l’édition spéciale destinée aux collectionneurs (et qui dans mon cas, portait le numéro 24). Concrètement en fait, c’est d’abord par l’esthétisme que la Grand Sport se distingue de la Stingray de base, en partageant la même mécanique.

La Corvette Grand Sport est, tout de même, l’équivalent de la Z06 sans le moteur. Surtout sur notre version d’essai qui a reçu la totalité des options de performance disponibles: freins de céramique Brembo de grandes dimensions (370 mm), différentiel à glissement limité, suspensions magnétiques, l’enregistreur de données de performance, sans oublier les pneus Michelin Pilot Sport Cup 2 réellement conçus pour la piste.

En matière de dynamisme de conduite, on lui adjoint aussi un sélecteur de mode qui fait varier une douzaine de paramètres, et un châssis dynamique. Tadam… vous voilà au volant d’une voiture de course.

Pour laquelle, cependant, on n’a pas totalement oublié le confort. Bien au contraire, oserais-je dire puisque les sièges chauffants et ventilés viennent envelopper le petit popotin de tous les pilotes en herbe. L’affichage tête haute, le système multimédia à grand écran et les autres systèmes (incluant par exemple une caméra avant et arrière pour éviter de fracasser les ailerons en fibre de carbone le long des chaînes de trottoirs) viennent compléter un habitacle aux couleurs très vives!

Sur la route

Conduire la Corvette Grand Sport a probablement un aspect plus vif sur une piste, ce que je n’ai malheureusement pas pu me permettre.Même si sa mécanique est partagée avec la Stingray de base (le V8 de 6,2 litres), les 460 chevaux de la Grand Sport profitent de l’allègement de certains éléments de la voiture et de l’adhérence supplémentaire. Elle devrait donc retrancher un dixième de seconde au 0-100, soit 4 secondes piles. Ce que je n’ai pu tester dans des conditions optimales. Je devrai donc me fier à GM pour l’évaluation.

En revanche, il est facile de constater que les accélérations sont explosives, les freinages totalement affirmés (et sans surprises) et la direction précise.

Même la boîte de vitesse, manuelle 7 vitesses, se manie sans réfléchir, offrant tout ce qu’il faut de sensation et d’étalement pour être agréable et au choix, amusante ou plus sage.

La randonnée est confortable, la position de conduite un peu difficile à trouver mais une fois bien installé, on s’y sent à l’aise, et la visibilité correcte, sans exagération toutefois.

Rien à redire

En fait, après avoir passé quelques jours au volant de la Chevrolet Corvette Grand Sport 2017, j’avoue n’avoir que peu à redire. Oui, l’accès à bord est un peu exigeant pour quiconque n’a pas le profil athlétique, et évidemment l’espace de chargement est limité surtout quand on décide d’enlever le panneau de toit et de le loger à la place réservée pour lui dans le coffre.

Oui, les virages se prennent avec aisance, les dépassements avec le sourire, et la randonnée urbaine avec la musique à fond la caisse (merci système audio…..)

J’avoue cependant me questionner: si comme moi vous n’allez pas sur la piste, que vous n’êtes pas capables de profiter de l’adhérence extrême des pneus de course (qui deviennent sous la pluie un peu moins agréable, faut-il le dire), avez-vous vraiment besoin de la Grand Sport? La réponse est dans votre budget, et votre désir de posséder une exclusivité.

Car sur la route, la Corvette GS est une proche parente de sa soeur Stingray beaucoup moins dispendieuse.

Est-ce que j’ai aimé mon séjour au volant? Évidemment…. Sans compter qu’être autant le centre de l’attention a un petit quelque chose de charmant. Mais au prix qu’elle exige (75 000$ de base plus les options), je me tournerais sans doute vers la version Z06, qui offre plus de puissance dans un environnement plutôt semblable!


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