Pot ou alcool: on s’en fout!


La bataille est ouverte. Alors que les tenants de la légalisation du cannabis tentent de diaboliser la conduite avec les facultés affaiblies par l’alcool, les opposants au pot dénoncent à grand renfort de hurlements les dangers de la conduite sous l’effet du cannabis.

Alors, lequel est le pire? Entre vous et moi, on s’en fout. Complètement et totalement. Parce que les facultés affaiblies, c’est juste non. Que ce soit parce que tu as les yeux rougis de tes produits nouvellement achetés légalement à la SQC, ou parce que tu un peu trop encouragé notre autre société d’État, la SAQ, tu n’as pas le droit de toucher au volant, point.

Et ici recommence la discussion sur la façon d’évaluer le degré d’intoxication, la faiblesse des réflexes ou autre défauts qui empêchent les gens de conduire.

La conduite c’est non!

Réglons la chose tout de suite : conduire sous l’influence de l’alcool est dangereux. On le sait, c’est interdit, la limite est fixée à .08 ce qui est déjà trop élevé à mon goût, et les jeunes doivent maintenir une abstinence totale. Bravo, au moins on est tous d’accord là-dessus.

Quant au cannabis, le désormais célèbre pot, une récente étude menée par l’Université McGill auprès d’une cinquantaine d’utilisateurs réguliers conduisant des voitures sur simulateur a permis de prouver que les facultés étaient aussi déficientes. En fait, les conducteurs ne parvenaient pas à réagir de façon efficace pour éviter des obstacles ou pour traverser une intersection achalandée. Ce que ne réussissent pas plus les gens sous alcool d’ailleurs. Bref, le danger est le même.

La seule découverte probante de cette étude, c’est la durée. On estime qu’il faut 5 heures pour recouvrer ses capacités après avoir fumé. Du moins c’est ce que l’étude révèle. Bien sûr, on pourra protester que, puisqu’il s’agissait d’utilisateurs chevronnés, ils avaient déjà une certaine concentration de THC dans le sang, mais quand même.

Conclusion : quand on conduit, on ne boit pas, on ne fume pas. Pour plusieurs heures. Arrêtez le combat entre l’alcool et la drogue. Le seul vrai combat à faire, c’est contre la conduite avec les facultés affaiblies. Même si c’est par une surdose de chocolat.