Ma fille est chiche…


C’est l’hiver, on le sait. Tous les jours ou presque, la petite neige blanche laisse une couche légère sur nos voitures, qu’il faut déblayer (parfois pas si légère d’ailleurs). L’an dernier, je me suis doté du tout nouveau balai à neige de fabrication québécoise, le Garant, en mousse.

Téléscopique, long de 52 pouces, il est capable de déloger la neige sur le toit de n’importe quel véhicule sans que l’on n’ait à se déhancher ou à grimper sur une petite échelle (après tout, je ne suis pas si grand).

Résistant, il est muni d’un grattoir solide et résistant qui est venu à bout des plus imposantes couches de glace accumulées. Non sans un peu d’huile de bras, mais quand même.

La vraie beauté du Garant cependant, c’est qu’il est fait de mousse parfaite pour déloger la neige à la perfection, sans même risquer de rayer la peinture de la voiture. En fait, sa mousse semi-rigide agit un peu comme un « squeejee » (l’instrument, pas celui qui s’en sert aux coins des rues) et permet de retrouver notre fenêtre totalement nettoyée, sans effort.

Alors que j’avais peur qu’à l’usage il ne se défasse, au début de mon second hiver, il est encore comme neuf. Presque parfait vous dis-je..

Sauf que, le petit balai n’est pas donné. Sa version de base vaut quelque 15$, la plus élaborée comme la mienne plus de 27$. Alors que les balais traditionnels se vendent tout au plus quelques dollars, l’écart est immense.

J’ai une fille, mère de deux enfants. Debout à ses côtés, je nettoyais ma voiture et la regardais nettoyer sa minifourgonnette avec son vieux balai. J’ai eu beau lui vanter les mérites du Garant, sa réponse était toujours la même : trop cher. Son mari avait beau lui remâcher qu’il en voulait un, trop cher disait-elle.

En bon Papa que je suis, j’ai donc décidé de faire un geste : j’ai décidé de nettoyer sa voiture avec mon balai, tout en lui démontrant ses grandes qualités. Elle en est maintenant convaincue. Mais ne vous en faites pas, j’ai quand même serré mon balai dans ma voiture. Ma fille n’a pas appris à être chiche toute seule. Elle n’a qu’à aller s’en acheter un!