Non, la Californie n’a pas demandé aux propriétaires de véhicules électriques de ne pas charger leur véhicule. Mais on a quand même demandé la prudence.
En fait, la vague de chaleur en Californie entraîne une hausse de la consommation temporaire. Concrètement, nous vivons la même chose au Québec quand arrivent les grands froids de l’hiver. Alors que tout le monde revient du bureau, on monte un peu le chauffage. On lance la cuisinière, la cafetière, la tv et le lave-vaisselle, tout cela en même temps.
Quand on est des millions à le faire tous ensemble, la demande explosé et risque de surcharger le réseau.
En Californie, c’est la même chose, mais avec la chaleur. La canicule actuelle fait que les climatiseurs se mettent en marche plus fort à l’heure du souper. C’est aussi le moment où les autres électroménagers entrent aussi en fonction.
Pour éviter la surcharge, il est vrai que l’ISO (Indépendant System Operator), en charge de la gestion du réseau, a émis des recommandations : mettre le climatiseur à 78 ou plus chaud. On reportera de l’usage des appareils énergivores et débrancher les voitures électriques ou les charger en dehors des périodes de pointe.
Vous savez, la plupart des voitures électriques sont dotées d’un système programmable justement pour permettre ce type d’application : charger en dehors des heures de pointe. Ce n’est donc pas un gros sacrifice exigé des électromobilistes.
Une vraie question
Alors non, la Californie n’a pas exigé de ses citoyens de stopper la recharge, simplement d’en moduler l’usage. On sait que chez nous, Hydro-Québec affirme n’avoir aucun souci de ce genre, et travaille à assurer l’alimentation, même si la flotte électrique se multiplie.
La situation en Californie soulève quand même des questions quant à la capacité des autres réseaux d’assumer les recharges. Surtout si le nombre de véhicules électriques se multiplie comme le souhaite les autorités. La question mérite, en tout cas, d’être posée!