Hyundai Ioniq6, l’aérodynamisme au service de l‘efficacité


Les salons de l’auto, quand ils sont bien faits, sont des sources incroyables de découvertes. Vous l’avez vu avec ma galerie de voitures inusitées. Il faut cependant savoir que c’est aussi la meilleure occasion d’en savoir davantage sur les modèles, et les compagnies.

Qui eût cru, par exemple, que l’aérodynamisme d’une voiture de série – on ne parle pas ici des ailerons surdimensionnés des voitures de course – pouvait avoir une influence aussi grande sur la consommation? Vous ne me croyez pas? C’est pourtant exactement ce qui s’est produit avec la nouvelle Ioniq6.

hyundai ioniq6 2024

En matière de motorisation, la Ioniq6 mise sur des aspects déjà connus et utilisés pour la conception de la Ioniq5. En gros, elle est équipée d’une batterie de 77,4 kWh, jumelée au choix à des configurations à roues motrices arrière (RWD) ou à quatre roues motrices (AWD). Tout comme dans la Ioniq6, le rouage intégral plus puissant fournit 320 chevaux et 446 lb-pi de couple, tandis que la configuration à propulsion délivre 225 chevaux et 258 lb-pi de couple.

Autonomie et friction

Jusqu’ici, rien de nouveau. La trouvaille se trouve dans l’autonomie. La version à propulsion devrait offrir quelque 547 kilomètres, alors que la version intégrale atteindrait les 499 kilomètres entre deux recharges.

Qu’est-ce qui explique cette différence? Le design, tout simplement. C’est ce qu’a expliqué le designer Simon Loasby, responsable de la réalisation de cette voiture unique. Pour parvenir à de tels résultats, l’équipe de design a dû travailler de concert avec l’ingénierie.

« Prenons l’exemple de l’aileron arrière. Au départ, je le voulais totalement droit, mais les ingénieurs m’ont expliqué qu’une forme arrondie permettrait un aérodynamisme plus efficace. Nous avons donc utilisé la forme des Messerschmitt, des avions de guerre, pour concevoir cet aileron à peine arrondi », a-t-il expliqué sur le plancher du salon.

« Nous avons aussi modifié la courbure du toit, et de nombreuses autres considérations, pour atteindre un exceptionnel coefficient de friction de 0,22. En gros, nous avons gagné quelques 100 kilomètres d’autonomie, sans modifier la motorisation », a précisé le designer.

hyundai ioniq6 2024

Ioniq6, affaire de style

Mais au-delà du coefficient de friction, la Ioniq6 regorge d’éléments de design exceptionnels. La présence de pixels aux quatre coins du véhicule, lui donne un style unique. Ces pixels paramétriques, au nombre de 700, se retrouvent notamment dans les phares, le tableau de bord ou même l’aileron arrière.

Poussant l’audace plus loin, l’équipe de design a choisi d’utiliser la transparence dans certains éléments, comme dans l’antenne de toit, qui laisse paraitre ses composantes électroniques internes.

L’habitacle est, pour sa part, quasi copié sur celui de la Ioniq5, avec ses immenses écrans et ses 64 couleurs thématiques, au choix. Quant au silence de roulement, il pourrait bien ne pas être aussi silencieux que prévu. L’IONIQ 6 émettra en effet un son virtuel appelé electric-Active Sound Design dont l’objectif est de « fournir des sons de conduite uniques dans l’habitacle et la possibilité de régler le volume.»

Conclusion

Avec son architecture de 800 volts, permettant une recharge de 10 à 80% en moins de 18 minutes, son rouage intégral avec contrôle électronique du couple et son allure unique, la Ioniq6 vise une clientèle différente.

Elle attirera les amateurs de berline au style raffiné mais différent, tout en offrant une technologie efficace, si l’on en juge par les résultats obtenus par la Ioniq5. Ne reste maintenant plus qu’à l’essayer!