Mazda MX-30 GT 2022-partie 1 : un essai qui débute

Mazda MX-30 2022

La COVID n’a pas eu raison de moi. Oui, la fièvre, la fatigue et la toux m’ont assommé pendant quelques jours, mais j’ai survécu. Pourquoi je vous en parle? Parce que cette semaine d’isolement m’a forcé à repousser de quelques jours le début d’un essai plus prolongé de la Mazda MX-30.

J’ai, je l’avoue, bien hâte de voir comment je vais m’en sortir. Car si j’aime le profil du véhicule et sa conduite, je ne peux m’empêcher de me questionner sur la valeur d’une voiture dont l’autonomie n’est que de 160 kilomètres. Et encore, on parle ici d’une estimation optimiste lancée par le constructeur.

La réalité, c’est que même chargée à 100%, la petite Mazda ne me promettait que 139 kilomètres d’autonomie. Je l’avoue, avec une telle distance, je m’inquiète un peu. Oui, je suis d’un naturel anxieux pour ce genre de choses. Vous imaginez donc que je me questionne à savoir comment se dérouleront les prochaines semaines.

Un look qu’on aime

Je dois le dire, j’ai déjà essayé le véhicule pendant une semaine. C’était en saison plus froide, et je n’ai jamais pu atteindre la distance annoncée. Comme, durant cette période, je devais aussi faire fréquemment l’aller-retour entre la maison et la ville de Québec, une randonnée de plus de 200 kilomètres, je ne suis pas sorti de mon expérience particulièrement enchanté.

Cette fois, la chaleur est au rendez-vous, et mes déplacements sont plus limités. C’est le temps de savoir si la Mazda MX-30 peut agir comme véhicule d’usage quotidien malgré ses limites.

Il faut dire, dès le départ, que j’adore le style. Le long capot s’étire juste assez pour lui donner une allure moderne. Et la silhouette de coupé vient renforcer le dynamisme de l’ensemble. Même les portes suicides (ces portes arrière qui s’ouvrent à l’envers) sont un atout esthétique indéniable.

Simple comme bonjour

La motorisation est simple : traction tout simplement, car il n’existe aucune option de rouage intégral. Puissance de 143 chevaux, couple de 200 livres-pied et une boite à rapport fixe, le tout jumelé à une batterie lithium-ion de 35,5 kWh. Bref, simple et efficace.

Petite déception, dès le départ, alors que je m’attendais à un peu plus de nervosité en accélération. Mais c’est ma fâcheuse habitude de conducteur à essence qui apprécie les soubresauts de départ. Je me suis rapidement habitué, et j’ai bien aimé la douceur des démarrages en ville. Moins pour les entrées sur autoroute en revanche, mais je m’y ferai sans doute.

La direction est précise, les freinages, aidés d’une récupération d’énergie, sont sans hésitation, et les suspensions sont correctes, sans plus. En gros, on conduit une vraie Mazda, le Vroum Vroum en moins. Pas exactement une CX-50 avec ses capacités plus imposantes, mais quand même!

L’expérience électrique de la MX-30

Pour le moment, après quelques jours, l’expérience électrique de la Mazda MX-30 est sans à-coups. Bien que les péripéties de l’installation de ma borne ne soient pas encore complétées, je dois dire que, grâce à BEQ Technology, ce sera chose du passé d’ici quelques jours. J’aurai l’occasion d’en reparler.

En attendant, je me suis branché sur ma prise 120 volts, pendant de longues heures il faut le dire. En fait, il a fallu quelque 10 heures pour obtenir la recharge totale, passant de 50 à 100%. Viable disons, mais pas idéal.

Sauf que le total ne donnait toujours que 139 kilomètres. Heureusement, cette estimation semble pessimiste, jusqu’à maintenant, j’ai parcouru nettement plus de kilomètres que la baisse enregistrée de l’autonomie. Je n’ai pas fait assez de route pour en tirer une conclusion significative cependant, et il faudra attendre quelques jours d’essai de plus pour le savoir.

En revanche, je l’admets, je vois déjà les limites de l’usage de la voiture. Je dois aller reconduire un couple d’ami à l’aéroport au cours des prochains jours. L’aller-retour totalise 140 kilomètres, et j’avoue avoir de sérieuses hésitations à utiliser la MX-30, pour le faire.

Il me faudra encore quelques jours de pratique, sans doute, pour mieux maitriser la dépense énergétique réelle de la voiture. La première conclusion est toutefois intéressante : j’aime la conduire, et j’avoue que comme voiture de ville, pour un usage quotidien, elle est très intéressante.

Ô, 47150$ vous avez dit… ouais, ce sera un pensez-y bien. Mais on verra avec l’usage si elle vaut la peine.