Michelin Sport 4S : la fois où j’ai presque gagné….(partie 1)


Je l’avoue, je n’aime pas beaucoup suivre les règles établies. En fait, j’ai passé une bonne partie de ma carrière à trouver des moyens des les contourner, en toute légalité évidemment. Le seul endroit où j’ai l’habitude de suivre les règles (à quelques exceptions près, comme tout le monde), c’est quand je suis au volant. Alors si on me donne la permission d’aller au-delà des règles sans risque, et avec la bénédiction de tout le monde, je ne m’en prive pas.

C’est exactement ce que Michelin m’a permis de faire lors du lancement mondial du nouveau pneu haute performance, le Michelin Sport 4 S (les amateurs de détails techniques pourront en lire davantage ici).

Au menu, essai de performances, conduite sur piste, voitures de rêve et, évidemment parce qu’il s’agit de Michelin, menu préparé par un chef étoilé. J’ai passé 48 heures seulement à Palm Springs, en Californie mais j’ai l’impression d’avoir triché plus de fois que lors des 12 derniers mois combinés. Vous pourrez d’ailleurs la seconde partie de mon périple ici.

Michelin Sport 4S

Les mordus de performance connaissent bien le Michelin Ultra sport qui s’aligne déjà sur les étagères des garages canadiens. Oubliez-le, il vient tout simplement d’être dépassé par le Michelin Sport 4S, la dernière génération de la gamme.

Une meilleure adhérence, une meilleure tenue de route sur chaussée sèche et mouillée, plus de durabilité et un silence de roulement plus recherché, telles sont les principales caractéristiques de ce nouveau pneu dont on a repensé à la fois le design et la composition. En fait, le nouveau Sport 4S a suffisamment évolué pour excéder de plus de 15% les performances de son prédécesseur, affirment les dirigeants de Michelin, en raison des nouvelles techniques utilisées.

J’aime bien les porte-parole de compagnie; ils sont en général sympathiques et attentionnés, mais ils ont une fâcheuse tendance à ne parler de ce qui les arrange et qui met en valeur leur produit. Mieux vaut donc faire le test par soi-même.

Sur la piste

Premier essai : conduire une BMW M3 sur la piste, en suivant le rythme d’un instructeur. L’essai se déroule sur le circuit privé du Thermal Club, logé dans le désert de Palm Springs. Premier tour de familiarisation, on se rend compte que

1- la voiture est méchante (même si je l’avais déjà conduite)

2- les pneus sont plus silencieux que prévu

3- la piste est très courte

4- tous les journalistes présents n’ont pas la même capacité au volant!

Bref, le premier tour s’effectue à vitesse de familiarisation, puis progressivement augmente de tour en tour. Le premier virage, un droite serré, se prend sans trop d’hésitation avec un freinage bien calculé. Mais le long carrousel gauche qui le suit exige un peu plus de doigté et permet de constater que les pneus mordent littéralement à la chaussée. Il est vrai que je n’ai rien d’un grand pilote, mais à quelque 120 milles à l’heure, jamais le pneu ne perd de son mordant et la rigidité des parois latérales évite tout débordement suspect. Bon point…

L’autocross

Je l’ai dit, je ne suis pas un grand pilote. Mais j’ai trouvé pire.. On avait préparé pour nous un circuit d’autocross (un circuit miniature constitué de cônes) sur lequel on pouvait d’abord testé les Michelin et leurs concurrents sur chaussée mi-sèche et mi-mouillée, avant de tenter d’enregistrer le meilleur temps.

Sur chaussée mouillée, le Michelin sport 4 S m’a permis de maintenir le cap sans trop me battre. Même son de cloche sur la portion sèche mais, bémol, la distance de freinage ne m’a pas impressionné. On dit cependant que j’étais un des rares à obtenir des résultats mitigés mais tout de même.

J’ai refais le test avec des Pirelli P Zeno Nero GT. Bonne nouvelle pour Pirelli, j’ai fait la même distance de freinage. Mauvaise nouvelle pour Pirelli, j’ai réussi à faire tomber la quasi totalité des cônes sur surface mouillée (mes excuses au responsable du ramassage d’ailleurs). La supériorité du pneu Michelin n’a donc fait aucun doute sur cette portion.

Méfiant comme je le suis, j’ai aussi demandé aux instructeurs de vérifier la pression des pneus, histoire de m’assurer qu’on ne trichait pas!

Ah oui, le parcours chronométré…. je n’ai jamais eu les résultats finaux. Mais à ma grande surprise, j’ai réussi le meilleur temps de mon groupe. Certains journalistes devaient probablement souffrir du décalage horaire!