Les auditeurs de notre podcast Gars de char connaissent sans doute mon grand amour du Hyundai IONIQ 5, un petit VUS électrique polyvalent dont je ne cesse de vanter les qualités depuis que j’ai eu la chance de l’essayer l’an dernier. Vous comprendrez sans doute mon enthousiasme, donc, lorsque j’ai reçu une invitation pour aller faire l’essai de sa petite cousine IONIQ 6 2023 lors de son lancement canadien à Vancouver. Enfin, une belle excuse pour écrire sur ce blogue!

Même architecture, autonomie bien différente!

Les deux véhicules de la compagnie coréenne sont construits sur la même plateforme, c’est vrai, mais leur design est décidément différent. Là où l’IONIQ 5 est plus imposant, angulaire et presque carré, la petite dernière est effilée et minimaliste dans ses courbes. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard puisqu’elle a été dessinée afin d’optimiser l’aérodynamisme, comme on peut le constater par ses volets de calandre et son aileron arrière. Il semblerait que le défi soit réussi puisqu’elle offre un coefficient de friction de 0,22, similaire à des modèles ultra-sportifs.

Le résultat, c’est une autonomie grandement accrue qui s’explique par la réduction de l’énergie perdue à cause du frottement. Avec la batterie de grande autonomie de 77,4 kWh, le modèle à traction intégrale doté de jantes de 20 po offre 435 kilomètres d’autonomie pour 320 chevaux de puissance. Avec la même motorisation, mais des roues de 18 po, c’est plutôt 509 kilomètres. La version à propulsion, quant à elle, n’offre que 225 chevaux, mais un impressionnant 581 kilomètres d’autonomie. Même si, comme moi, vous préférez encore le look de l’IONIQ 5, force est d’admettre que sa conception produit l’effet attendu.

Et la conduite de la Ioniq 6?

 Bon, tout ça on peut le savoir en regardant sa fiche technique, mais qu’en est-il de sa conduite et de sa tenue de route? Le parcours établi par l’équipe de Morrisport nous a certainement permis d’en faire l’essai! De Vancouver à Langley, on a entre autres pu profiter de son freinage régénératif dans un environnement urbain tandis que les courbes jusqu’à la station de ski de Cypress Mountain se sont révélées parfaites pour faire l’expérience de son adhérence. C’est notamment grâce à sa batterie située sous l’habitacle qui abaisse le centre de gravité, offrant ainsi une plus grande stabilité.

Lors de notre retour en ville depuis le magnifique parc de Porteau Cove, j’ai découvert en m’installant à l’arrière l’un des seuls petits bémols du modèle : sa taille. Je suis obligé de mentionner que je suis probablement plus grand que la plupart des gens, surtout ceux qui sont susceptibles de s’asseoir à l’arrière d’une berline. Néanmoins, j’ai dû légèrement courber la tête pendant tout le trajet, victime que j’étais de son design ultra-aérodynamique! Évidemment, ce ne sera pas un problème pour la plupart des gens, surtout puisque ses sièges disposés en angle offrent amplement d’espace pour les jambes. De même, son espace de chargement est grandement réduit en comparaison avec l’IONIQ 5, mais est parfaitement dans la moyenne dans la catégorie des berlines.

L’une des rares berlines électriques sur le marché, la Hyundai IONIQ 6 2023 est un modèle qu’il faudra surveiller lors de son arrivée sur nos routes au courant des prochains mois. Espérons que son autonomie franchement surprenante saura convaincre les sceptiques de l’électrique tout en faisant réagir les autres manufacturiers automobiles. Maintenant, il ne reste qu’à voir si l’approvisionnement de Hyundai sera suffisant ou s’il faudra attendre longtemps avant de pouvoir recevoir la sienne…

WILLIAM BOUCHARD