Je n’ai pas l’intention de vous donner mon âge. Mais disons que depuis 40 ans, je rêve de faire la Route 66 de bout en bout. J’avais dû refuser l’offre il y a cinq ans pour différentes raisons, alors quand Nissan a réitéré sa proposition en 2019, j’ai bien eu quelques secondes d’hésitation. Mais je dis bien quelques secondes. Et nous sommes partis, un groupe d’une douzaine de journalistes au volant de Nissan Altima, Murano et Kicks (et oui, on aura notre Kicks, on route 66….) pour les 4000 kilomètres qui relient Chicago à Santa Monica en Californie.
Jour 1 – le grand départ
Il fallait voir le groupe d’enfants turbulents se bousculer pour prendre des selfies et des photos au pied de la fameuse affiche marquant le départ de la route au coeur de Chicago. Ironiquement, ce n’est que symbolique, puisque la vraie Route 66 commence quelques centaines de mètre plus loin, mais le symbole est fort.
Pour s’y rendre, il a fallu passer devant le Restaurant Gregoff, le plus vieil édifice du centre-ville de Chicago et le premier restaurant à recevoir un permis de boisson après la Prohibition. Une belle page d’histoire américaine!
Puis, au volant de notre Altima bleu foncé, nous avons pris la route, mon collègue Jacques Deshaies et moi, pour affronter les quelques 715 kilomètres qui vont nous mener jusqu’à Cuba, au Missouri!
De grands classiques
De longues portions de la Route 66 sont largement détruites. La route se partage alors en l’autoroute 55 et la vraie (ou les vraies, puisque la Route 66 a parfois changé de trajet et a eu droit à deux tracés et même à quatre voies par moment) Route 66. Mais pour visiter les classiques, notre Guide (avec un G majuscule puisque sa présence flotte avec nous dans la cabine… au bout du walkie talkie) nous fait faire les détours nécessaires.
Nous franchissons quelques villes marquantes, incluant Jolliet, Odell, Springfield (Illinois), avant de franchir, avec la permission des autorités, le pont Chain of Rocks qui sert aussi de frontière entre l’Illinois et le Missouri.
Notre traversée de la ville de Saint-Louis à la noirceur ne nous a pas permis de voir l’arche dans toute sa splendeur, mais le passage dans un quartier lourdement défavorisé nous a remis un peu de réalité en pleine face. Et le tout s’est terminé au Wagon Wheel Motel, un classique d’entre les classiques pour une courte nuit avant de reprendre la route.
Les faits saillants :
Le site de départ : un moment historique
Le Launching Pad : un restaurant original dont le marketing des années 60 reposait sur le programme spatial. Il est d’ailleurs l’hôte du Gemini Giant.
Le musée de Joliett : parce qu’il fallait bien placer le Kicks en évidence!
Le Chain of rocks bridge : un très long pont interdit à la circulation mais qui donne une vue sensationnelle sur la rivière Des Plaines.
Les Blues Brothers : dans mon top 3 des films de l’histoire
Le musée minier de l’Illinois : si vous passe trop vite, vous allez le manquer!
Standard Oil Company : une ancienne station service restaurée par un comité de patrimoine
Le Motorhead Bar & Grill : nourriture riche, et musée hétéroclite. Les connaisseurs s’amusent, les autres n’y voient qu’un tas de cochonneries.
Le Wagon Wheels Motel : un Classique historique, au confort élémentaire et au décor austère.