L’hydrogène fait une rentrée officielle au Québec


Une première station multiénergie, incluant une station de production d’hydrogène, sera érigée dans la ville de Québec par le Groupe Harnois, en collaboration avec le Gouvernement du Québec. Un investissement total de 5,2 millions de dollars, pour lequel le gouvernement versera 2,9 millions de dollars pris à même le programme multiénergie annoncé il y a quelques mois.

Et c’est ici que les électromobilistes enragés déchirent leur chemise. « Près de 3 millions de dollars, imaginez le nombre de bornes électriques que l’on pourrait installer avec cette somme. »

L’hydrogène, c’est beaucoup trop polluant. Sa capacité énergétique est moindre, il faut tout miser sur les voitures électriques… »

Ces arguments, on les entend ad nauseam depuis longtemps. Depuis que la première voiture a été branchée dans une prise de courant. Malheureusement, outre de faire plaisir à quelques grandes gueules qui ont la science infuse, cela n’avance en rien le dossier.

D’abord un test

Pour le moment, l’hydrogène est en état de test au Québec. Cette première station de recharge, qui produira son propre hydrogène selon une technologie propre de Hydrogenics, sera en mesure de fournir des données supplémentaires sur ce genre d’implantation sur une plus large échelle.

Pour l’instant, le gouvernement se porte acquéreur de 50 Toyota Mirai qui y seront rechargées. On verra ensuite la possibilité d’étendre ce réseau à toute la province.

 

Toyota Mirai

Mais pourquoi l’hydrogène? D’abord parce qu’il est propre. Du moins considérablement plus propre que les moteurs à essence. Et peut-être moins propre que les voitures électriques, mais avec une marge pas si grande si l’on tient compte de tous les facteurs de production.

Autre avantage indéniable : un plein d’hydrogène permet de franchir 400 kilomètres, parfois plus, selon les voitures. Il ne prend que quelques minutes, et ne demande aucune adaptation de la part de l’automobiliste. On se range le long de la pompe, on charge, on paie et on repart. 10 minutes top chrono dans le pire des cas.

Enfin, rappelons-le, les voitures à pile à combustible sont aussi Zéro émission, c’est-à-dire qu’elles n’émettent que des vapeurs d’eau. Ce qui est un comportement intéressant en cette période de préservation de l’environnement.

Solution idéale

Alors est-ce que l’hydrogène est la solution idéale? Non, certainement pas. Pas plus que l’électricité d’ailleurs. C’est probablement une combinaison des deux qui fournira le meilleur résultat. Et peut-être même l’ajout de d’autres technologies.

Signalons aussi que pour le moment, les voitures électriques n’ont pas encore réussi à percer la barrière psychologique de l’acceptation, en raison des contraintes, des recharges et de l’autonomie. En fait, les ventes de voitures électriques flirtent à peine avec le 1% des unités vendues.

Alors si on amène une solution, peut-être un peu moins efficace, mais acceptable par 75% des gens parce qu’elle n’exige que peu de compromis, ça vaut bien la peine de lui laisser sa chance!