Au lever du jour, dans un hôtel d’aéroport où nous avions couché la veille, nous savions que cette journée était la dernière d’un périple jusque là sans reproches. Il y a bien eu quelques flocons et quelques grêlons, mais le voyage était sans anicroche, les voitures Mercedes-Benz cabriolets totalement confortables et ont fait leur preuve comme grande routière.
Aujourd’hui, avec 211 kilomètres dont une partie en traversier entre Vancouver et Victoria, la journée promettait d’être agréable, et sans pression. En fait, nous avons même eu le temps de savourer un véritable petit-déjeuner avant de s’élancer dans le trafic vancouvérois vers le traversier.
Ici, la chose mérite d’être soulignée: le trafic de Vancouver est horrible, même à 10 heures du matin et ceux qui affirment que la ville est devenue la capitale du vélo n’ont probablement pas mis les roues à plus de deux carrés de maison du centre-ville. La preuve: pour faire un trajet de 21 kilomètres, il nous a fallu plus d’une heure et 20 minutes!
Heureusement, la température était plus clémente que le trafic, avoisinant les 21 degrés dès 10 h du matin, ce qui nous a permi de profiter du toit baissé et de l’exceptionnelle sonorité de notre voiture du matin: la Mercedes-Benz C63 AMG S. Avec son V8 de 4,0 litres, elle produit 503 chevaux et était la plus puissante des voitures de toute la semaine.
Puissance qui, évidemment, n’a pu être mise à l’épreuve nulle part puisque, une fois la traversée terminée, le trafic sur les routes nous forçaient à rouler en-deçà de la limite permise. Malgré tout, toit baissé, nous avons pu apprécier la sonorité du moteur alors que les routes sinueuses nous permettaient quand même de savourer la rigidité de la direction et du châssis. Heureusement pour moi, j’avais eu l’occasion de tester la voiture dans d’autres conditions, notamment sur piste et sur des routes sécurisées, alors cette fois, je n’ai profité que du confort. Confort qui se perd un peu quand on utilise les fonctions avancés Sport plus de la voiture, mais que l’on apprécie autrement.
Dessert bio
Une petite pause au Shirley Delicious Cafe de Sooke, en Colombie-Britannique nous a permis de se remplir de boules d’énergie (un dessert en forme de boule dont le contenu est totalement bio et hautement énergétique selon les cuisinières) avant d’entreprendre le dernier segment au volant de la SLC300.
Cette fois, c’est en chantonnant et en prenant notre temps que nous avons parcouru les derniers kilomètres de notre randonnée transcanadienne. Nous avons même pris le temps de faire la pause pour les photos et même, de se faire expulser sans gentillesse d’une plateforme qui donnait pourtant une vue spectaculaire (et où j’ai quand même pris quelques photos!).
Victoria, dernière capitale de notre liste, nous attendait. La ville est magnifique, les gens y sont sympathiques et le soleil plus qu’abondant. Il fallait évidemment la photo au Mille 0 de la Côte ouest, avant un petit passage obligé devant le Parlement britanno-colombien.
Dernier arrêt, avant la fin à l’hôtel Fairmont Express où nous remettions nos clés pour la dernière fois du périple, non sans une certaine tristesse. Le tout s’est conclu par une visite au très britannique salon de thé de l’hôtel un endroit bondé où dans notre cas, le thé a été remplacé par un scotch. Après tout, nous ne conduisions plus….
Conclusion
Notre dernier relais vers l’aéroport, le soir même, conduit par quelqu’un cette fois, s’est déroulé avec moins d’enthousiasme. J’étais fatigué, ayant conduit plus de 2350 kilomètres en 5 jours, pris 9 avions, visité 11 capitales (dont 10 provinciales), embarqué sur deux traversiers et franchi 5 fuseaux horaires pour un écart de 4 h 30, mais j’ai adoré l’expérience.
En fait, j’y ai appris que les voitures Mercedes-Benz cabriolets sont tout ce qu’elles promettent en matière de confort et de conduite, même pour de longues durées. Chacune a sa propre personnalité, mais elles ont tous la même génétique, on le ressent bien.
J’ai aussi compris que le Canada est un vaste pays, rempli de paysages et de gens spectaculaires…. Et que le soleil peut faire de solides ravages à un nez mal protégé par la crème solaire.
Mais j’ai surtout vécu une expérience unique, dont je pourrai me vanter longtemps. Expérience que je serais prêt à recommencer n’importe quand.