Essai routier: Toyota Corolla S 2016… faite par un ado


Fiston a 17 ans, et a obtenu son permis de conduire il y a moins d’un an. Pour mettre à l’épreuve sa voiture compacte, la Corolla S, Toyota a demandé à Fiston d’en prendre le volant pour quelques jours. Voici l’essai d’un jeune homme qui, dans la vraie vie, roule dans une voiture datant de 2004!

WILLIAM BOUCHARD

«On n’arrête pas le progrès», dis-je en embarquant pour la première fois dans le siège conducteur de la nouvelle Toyota Corolla que j’ai eu la chance d’essayer pendant quelques temps cet automne.

En tant que fils de journaliste automobile, j’ai eu la chance de voir passer beaucoup de voitures et j’ai pu essayer, depuis le siège passager, des accessoires luxueux et inusités comme des sièges masseurs et des petits réfrigérateurs. Or, quand j’ai pour la première fois conduit la Corolla, j’ai été beaucoup plus émerveillé par l’air climatisé et les fenêtres électriques que je l’ai été par tous les autres gadgets que j’ai vus dans ma courte vie.

Il faut dire que, depuis que l’obtention mon permis six mois auparavant, je n’étais que presque exclusivement embarqué dans ma somptueuse voiture : une choupette de 12 ans, certes en bon état, mais, lorsque mis en perspective, pas vraiment plus qu’un moteur et quatre roues.

Malgré le fait que je sais pertinemment que ma Corolla n’était pas une Rolls-Royce, je crois que le fait de pouvoir changer le poste de radio depuis mon volant m’a plu autant que m’auraient plu les plafonds « nuit étoilée » de ces dernières. De la même façon, pouvoir accélérer sur la bretelle d’autoroute sans être obligé d’appuyer au fond et quand même terminer sa course à 90km/h en se faisant klaxonner par un conducteur frustré, c’était bien plaisant.

On comprend mal, surtout à mon âge et surtout sans avoir essayé plusieurs modèles de voitures l’expression « plaisir de conduite », expression que j’ai si souvent lue et relue dans les articles de mon père. Or, pendante ces (tristement courtes) semaines, j’ai pu enfin savoir et comprendre cette mystérieuse expression.

Je ne me sens aucunement qualifié pour critiquer une voiture et, en ce sens, cet article n’est pas sur mon appréciation technique de la voiture (puisque, après tout, je ne saurais faire la différence entre un 2.5 et un V8), mais bien sûr mon appréciation superficielle de mon expérience.

En somme, sans pouvoir offrir de commentaire sur son couple et son rayon de braquage (si je me souviens bien des termes), je peux par contre affirmer sans l’ombre d’un doute que je n’ai jamais offert autant de transport à mes amis que durant cette période magique pendant laquelle je pouvais leur offrir de faire jouer leur playlist Spotify sur le système Bluetooth de ma rutilante Corolla. Si je puis me permettre de terminer mon appréciation sur une note bien stéréotypiquement jeune, s’tais sick man.

Le texte qui suit a été originalement publié sur le site Autoaufeminin.com auquel je collaborais. Mais je trouvais que l’opinion de Fiston était trop différente pour ne pas être partagée ailleurs.