Vous connaissez sans doute l’histoire de Dr Jekyll et de Mr Hyde? Un professeur scientifique un peu fou trouve un moyen de se transformer en dangereuse créature. Il passe alors du doux rêveur au féroce monstre. Avez-vous déjà eu cette sensation avec une voiture?
Moi oui.. et pas plus tard que cette semaine alors que j’ai eu l’occasion de prendre le volant de la Buick Regal Sportback, et de sa version vitaminée, la Regal GS. La même base, la même voiture, le même look à quelques exceptions près. Mais deux personnalités qui n’ont rien à voir l’une avec l’autre.
Sur la route de Tofino
C’est sur l’île de Vancouver que s’est déroulé le lancement canadien de cette Buick nouvelle mouture. En fait, un petit voyage fort expéditif qui nous a mené de Nanaimo à Tofino aller-retour en moins de 24 heures. Plus de 200 kilomètres par section, sur un parcours accidenté et totalement sinueux. Le paradis pour qui aime conduire, et l’horreur pour le passager souffrant du mal des transports (encore désolé François… mais pas tant que ça).
Le premier segment de route, dès notre arrivée, s’est déroulé au volant de la rutilante GS. Je n’aurais pas dû! Il faut dire que, sur papier, la voiture a de quoi impressionner : moteur V6 atmosphérique de 310 chevaux et de 282 livres-pied de couple, jumelé à une boite automatique 9 rapports.
Mieux encore, suspensions adaptatives qui tâtent le terrain quelque 500 fois par seconde pour s’ajuster automatiquement, le tout rigidifié évidemment, freins Brembo capables de stopper une locomotive en marche, et on avait même le choix du mode de conduite : une version normale, plus douce; une version Sport un peu plus active, et la version GS, la plus extrême. Dans tous les cas, le choix du mode de conduite influence la direction, la transmission et l’accélération. La nuance est parfois difficile à percevoir, mais je n’ai pas pris de chance : j’ai gardé la Buick en mode GS, pour mieux apprécier le parcours!
Si je demeure raisonnable, je dois quand même avouer que je n’ai pas hésité à lancer la voiture dans une conduite un peu plus dynamique que la normale, amorçant des virages avec une certaine vélocité, et tenant de conserver la trajectoire la plus précise possible. Sans vouloir me vanter, j’ai plutôt bien réussi!
En fait, je ne le dois pas à mon talent mais à la surprenante tenue de route de la GS, et à sa direction d’une grande précision. Pour une rare fois, j’aurais apprécié des palettes au volant, permettant un changement de vitesse manuelle. Il me fallait plutôt jouer du levier de transmission pour y parvenir. Rien de tragique, mais on peut rêver.
Et de Tofino à Nanaimo
La route du retour s’est déroulée de façon beaucoup plus tranquille, me permettant d’admirer les beautés du paysage et des pics montagneux toujours enneigés, malgré les 15 degrés au thermomètre. Il faut dire que le retour s’est effectué au volant de la Buick Regal Sportback, équipée d’un petit moteur 4 cylindres turbo 2,0 litres de 250 chevaux que l’on retrouve aussi dans la Chevrolet Malibu.
Il fait le boulot sans reproche, mais n’offre évidemment pas l’enthousiasme de son grand frère. Pas plus que les suspensions, tournées davantage vers le confort. Et pas plus que les freins, qu’il fallait manier avec un peu plus d’insistance dans les virages, alors que la voiture souffrait d’un transfert de poids plus marqué au moment des ralentissements insistants.
Je vous parlais du mal des transports dont a souffert mon passager et caméraman? Il n’a absolument rien ressenti comme occupant de la GS, mais a dû rouler la fenêtre ouverte pour s’aérer les esprits lorsque j’étais au volant de la Sportback, les sensations plus confortables agissant avec moins de rigidité dans les virages appuyés.
Bref, la Sportback est une excellente voiture familiale, mais ne partage en rien les capacités de sa sœur GS. Dr Jekyll et Mr Hyde….
Des tonnes de détails
La Buick Regal Sportback est remplie de détails intéressants. C’est le cas de sa silhouette, par exemple, qui s’étire vers l’arrière non sans rappeler un coupé plus sportif. On est bien loin des anciennes Buick un peu ennuyeuses, même si je ne suis pas le plus grand fan de la grille dont elle est affublée.
Cette ligne de toit permet notamment de proposer un vaste espace de chargement aisément accessible. Imaginez, avec la banquette abaissée (notez qu’elle s’abaisse intelligemment selon des proportions de 40-20-40, permettant l’usage de la portion centrale pour des skis par exemple, sans empêcher la présence de deux passagers) on peut loger jusqu’à 1700 litres de marchandise.
Autre détail lié au confort, la GS offre des sièges chauffants et ventilés, comme il se doit, mais elle ajoute aussi des réglages faciles et un système de massage. En fait, on est tellement fier de ces sièges chez Buick qu’on les a fait accréditer par une association de chiropraticiens allemande dont le logo est apposé sur le côté du siège. J’avoue avoir ressenti la différence de ces sièges sport au support sans reproche.
La version Sportback propose aussi de bons sièges, mais les assises me sont apparues un peu trop étroites, ce qui ne m’a pas permis d’atteindre autant ma zone de confort.
En matière de sécurité, la Buick Regal Sportback reprend la plupart des systèmes électroniques embarqués courant. Mais Elle ajoute une première pour une voiture nord-américaine : la présence d’un capot actif qui, au moindre choc avec un piéton, se soulève de quelques millimètres, créant ainsi littéralement une zone tampon pour limiter les blessures.
Dernier détail, mais non le moindre, les deux versions de la Buick testées en Colombie-Britannique étaient dotées du rouage intégral, mais elle est aussi disponible en version traction seulement, pour l’entrée de gamme uniquement.
Buick est aussi très fier de son système multimédia connecté, avec OnStar et la compatibilité Android Auto et Apple Car Play, en plus des écrans de 8 pouces tactiles comme il se doit. Il est vrai que le système est facile d’usage, et ne nécessite aucune éducation préalable. À l’exception des commandes vocales, qui m’ont donné du fil à retordre alors que je tentais de dicter ma destination, en français comme en anglais. Je me suis avoué vaincu après dix minutes d’efforts, et j’ai utilisé Android Auto.
Conclusion
Confortable, avec une silhouette remarquable et une polyvalence qu’on ne lui connaissait pas, la Buick Regal Sportback et sa sœur GS sont définitivement des voitures bien nées. Elles sont silencieuses, permettent une randonnée agréable et sont toutes deux bien nanties en matière d’équipements et d’accessoires.
Surtout que, dorénavant, Buick se positionne comme étant le luxe accessible, ce qui place les deux voitures dans une fourchette de prix nettement plus avantageuse, allant de 35 000$ à 44 000$ environ pour la GS la plus puissante.
Vous voulez savoir si je recommande ces deux voitures? Sans équivoque, SI vous aimez le genre, vous pourrez difficilement être mieux servis dans cette catégorie. Mais pensez à mettre un petit budget supplémentaire, car la GS en vaut vraiment la peine!
Bonjour,
Je viens de lire votre article sur…l’Opel Insigna. Cette voiture n’a rien d’americain, c’est une voiture bien allemande. Ce qui explique les sièges. Ici comme Audi BMW, Mercedes et … Peugeot Citroën qui ont développé cette voiture, elles est équipée de petits moteurs turbo 1,5 de 140 à 170cv. Elle est conçue pour rouler vite sur les autoroutes allemandes. C’est une excellente berline meilleure que les Audi (comment du reste acheter une Audi? Rien d’autre qu’une Skoda rebadgee vendue 15000 euros de plus que la voiture dont elle dérive) j’adore cette voiture. Je l’ai depuis 3 semaines et je suis allé en Allemagne toute proche je l’ai emmené à 210 sur 60 km elle est parfaite. N’hesiteE pas c’est une superbe routière … en ville par contre surtout ici en Europe c’est beaucoup trop grand.