Premier essai : Mazda6 turbo 2018


C’est sous la neige, la pluie et le verglas que s’est déroulé mon premier contact avec la toute nouvelle Mazda6 2018. Ce qui ne surprendra personne me dire-vous, puisque c’est l’état général de la température depuis un peu trop longtemps.

Dommage par contre, puisque cette mauvaise température m’a empêché de profiter pleinement de la nouvelle motorisation que Mazda a glissée sous le capot de sa berline intermédiaire. La Mazda6 2018 profite, en effet, de l’ajout d’un nouveau moteur dans sa gamme : un 4 cylindres turbo de 2,5 litres appelé SkyActiv-G, que l’on connait notamment pour ses performances sous le capot du grand multisegment CX-9.

Petit détail : même si contrairement à d’autres, la Mazda ne dispose pas d’un système bi-turbo, elle utilise tout de même un turbo dynamique, qui maximise la pression à bas régime, avant de s’ouvrir complètement à plus haut régime. En termes clairs, le couple et la puissance sont disponibles à moins de 2000 tours-minute, ce qui permet un comportement vif et dynamique.

Il faut aussi dire que la Mazda6 dispose toujours de son moteur d’origine 2,5 litres atmosphérique qui ajoute cette année la désactivation des cylindres, ce qui favorise une meilleure économie de carburant. Il faudra voir, sur une plus longue période, comment se comporte le moteur turbo dans ce domaine.

Ajoutons que la Mazda6 turbo est doublée d’une boite de vitesse 6 rapports bien étagés, et que l’on peut manipuler avec les palettes au volant.

Comme je l’ai dit, le verglas et la froide pluie ne m’ont pas permis de tester réellement les nouvelles capacités de la voiture. Il faut cependant bien avouer qu’elle a rapidement fait sentir sa nervosité, et qu’elle enchainait les virages avec enthousiasme, lui méritant encore et toujours sa réputation de plus sportive des berlines intermédiaires.

Des changements discrets

Outre la mécanique, les changements subis par la Mazda6 sont de nature discrète quand on compare l’extérieur. Oui, on a modifié la grille avant, lui offrant une présence plus étoffée. Les phares, à DEL, ont aussi subi de petites modifications ajoutant notamment une ligne de chrome plus évidente.

Mais alors que certains trouvent la partie avant plus lourde que précédemment, il me faut avouer que j’aime bien la nouvelle partie grillagée. Et la couleur rouge, désormais synonyme de Mazda, est aussi de rigueur.

Les véritables changements sont surtout dans l’habitacle, alors que Mazda précise que seulement quelques morceaux ont été rapportés de l’ancienne génération. Je n’ai aucun mal à y croire, puisque la totalité du design est différent.

On a multiplié les lignes horizontales pour un style plus épuré et moderne, et dans ma version d’essai, la haut de gamme Signature, on peut notamment compter sur des boiseries Sen, un bois traditionnellement utilisé au Japon pour les instruments de musique traditionnels.

Ajoutez à cela une ergonomie simplifiée, et des sièges ayant subi une importante amélioration de confort, notamment en largeur. Ce nouveau confort n’a cependant pas compromis le support latéral, peu importe les conditions.

Enfin, et cela n’a rien à voir avec le look, on ne saurait passer sous silence la présence du système I-Active Sense, une suite de systèmes de sécurité incluant notamment une aide au maintien en voie, un détecteur d’angle mort et un régulateur de vitesse intelligent.

Conclusion

Quelques dizaines de kilomètres, des routes mouillées (notez que cela a permis d’apprécier le silence de l’habitacle) et parfois glacées, de la gadoue et un froid de canard n’ont pas permis de mettre en lumière tous les éléments de nouveautés de la Mazda6.

Cela a cependant été suffisant pour tirer trois conclusions :

  • La Mazda6 a conservé sa réputation, méritée, de berline intermédiaire dynamique
  • La Mazda6 veut maintenant jouer dans les limites de la cour des voitures de luxe. C’est réussi en partie, mais de façon moins éclatante que dans le cas du CX-9.
  • Il va falloir que je réessaie la Mazda6 pour en savoir davantage (ça c’est un peu une excuse mais bon…).