Mazda MX-5 RF 2017, parce que j’aime conduire «topless»


(San Diego, Californie) – N’allez pas vous imaginez de drôle de choses. Si j’ai employé le mot «topless» c’est à dessein, pour attirer l’attention de ceux qui croient encore que les appellations à connotation sexuelle sont celles qui attirent le plus. Il y a aussi celles (les femmes) qui rêvent de me voir dans cet état, mais elles sont peu nombreuses. Non, la réalité, c’est que l’appellation résume le mieux ce qu’est la nouvelle Mazda MX-5 RF 2017.

Les plus perspicaces auront compris que la Mazda MX-5 est toujours «topless». Si cette fois j’insiste davantage, c’est parce que je fais référence à la nouvelle version, au toit rigide et à la silhouette tellement, mais tellement sexy.

Je me sens devenir macho à vue d’oeil avec mes références au sex-appeal permanentes, mais je n’ai pas vraiment trouvé d’autres façons de décrire la nouvelle MX-5 RF (RF qui tient, je le précise, pour «Retractable Fastack»). Je suis, dès le départ, un fan fini de la Mazda MX-5.

Sa silhouette, remaniée il y un an environ, est plus belle que jamais. On y a implanté le design Kodo qui préside désormais à toutes les voitures de la famille, ce qui lui confère une allure plus dynamique et plus moderne. La calandre, les blocs optiques, la partie arrière sont sans conteste parmi les plus réussies.

Imaginez là avec un toit rigide, dont les supports s’inscrivent à merveille dans les lignes élancées de la voiture, et vous aurez une idée de la qualité et du style de la voiture. Ajoutez le fait que le toit se rétracte en 13 secondes d’une simple pression d’un bouton, qu’il se loge dans un espace qui lui est réservé sans amputer l’espace de chargement, et vous saurez pourquoi la RF a fait tourner toutes les têtes sur les plages de Carlsbad en Californie (j’aurais aimé vous dire que ma présence y était pour quelque chose mais je demeure modeste).

Les clients du In-n-Out où j’ai traîné mon collègue pour sa première fois (il s’agit d’une chaîne de restaurant Fast-food exclusive à la Californie mais qui vaut totalement le détour) se sont aussi massés autour de la voiture dans la stationnement, certains croyant à une nouvelle version d’une sportive italienne. Ce qui n’est pas peu dire.

Le mécanisme du toit est intégré avec discrétion dans les lignes traditionnelles de la Mazda MX-5 et outre le fait qu’il rend la visibilité arrière un peu plus difficile, n’ajoute que 100 livres au poids total de la légère voiture, ce qui n’en compromet ni la conduite dynamique, ni la prestance unique sur les routes sinueuses.

Pour le reste, la Mazda MX-5 RF (spécifications techniques complètes ici) demeure une MX-5 tout ce qu’il y a de plus traditionnelle.

Encore plus

Il est vrai que l’habitacle est considérablement plus ordinaire. Il reprend l’ergonomie de la famille, avec son système multifonction pas toujours intuitif, et propose, encore, des porte-gobelets mystérieusement disposés et rétractables, et un coffre à gant qui, en résumé, ne peut effectivement contenir que des gants tellement il est étroit. Sans compter qu’il est logé entre les deux sièges, ce qui oblige à des contorsions spectaculaires pour y avoir accès si on est à bord.

Autre détail, on se laisse littéralement tomber à bord du cockpit de la Mazda MX-5, peu importe sa version. Oubliez les entrées et les sorties gracieuses, il faut plutôt se démener avec une certaine insistance. Bon, cela va peut-être de pair avec mon tour de taille aussi. Mais je vous rappelle que selon Mazda, les gens de mon âge et de mon sexe (et possiblement de mon gabarit) sont les principaux acheteurs de cette voiture. Je ne suis donc pas le seul dont la sortie est quasi acrobatique.

La conduite

Je ne me lasse pas de la conduite de la Mazda MX-5, RF ou non. Dans l’une ou l’autre des versions, elle est dotée d’un moteur 4 cylindres 2,0 litres de 155 chevaux jumelé, au choix, à une boîte automatique toujours agréable, ou à une boîte manuelle 6 vitesses aussi efficace.

Soyons sérieux: 155 chevaux peut sembler bien peu pour une voiture aux prétentions sportives, mais ils sont toujours largement suffisants. Parce que la Mazda MX-5 RF est conçue pour être une voiture toute entière tournée vers le plaisir de conduite et vers une intégration complète avec son pilote.

Sur les routes sinueuses de la Californie(où oui, j’ai attrapé un petit coup de soleil), elle se comporte comme si elle était sur des rails, enfilant les virages avec un aplomb et une aisance sans reproche. En fait, même en roulant en-deçà des limites de vitesse, elle procure un plaisir de conduite qui lui est unique, offrant même un petit ronronnement de moteur plutôt agréable

Bref, je l’ai dit, je suis un fan fini de la Mazda MX-5, et la RF n’a fait que confirmer ce plaisir.

Il est vrai que les 40 000$ et plus qu’elle exige (en version GT mais notez qu’il n’y pas que deux versions disponibles) peuvent sembler un peu élevés pour une voiture estivale. Sachez seulement qu’elle les vaut bien.

En fait, je n’ai fait qu’une seule fausse manœuvre en conduisant la Mazda MX-5 RF: envoyer une photo de la voiture à Chérie. Elle me harcèle maintenant pour l’essayer elle-même….