Essai routier Nissan Kicks 2018: cool


Le tout nouveau Nissan Kicks 2018 (qui ne remplace pas le Juke mais est arrivé juste au moment où ce dernier disparaît, heureux hasard) est un petit multisegment qui a de la gueule, ça ne fait aucun doute.

Non il ne reprend pas les yeux globuleux de celui qu’il remplace -bonne nouvelle – mais on l’a affublé d’un physique beaucoup plus avantageux. Et dans l’ensemble, le Nissan Kicks, c’est le petit nouveau cool dans la cour d’école.

Inspiré par la fête

Vous connaissez le Brésil, sinon en vrai du moins de réputation. Le Brésil, c’est le foot (Coupe du monde oblige), les jolies filles en minuscules bikinis et la fête. Surtout la fête en fait avec son carnaval qui donne l’impression de ne jamais finir.

Et le Brésil, c’est aussi en partie le lieu de naissance du nouveau Nissan Kicks puisque c’est un atelier de design brésilien qui a assisté l’atelier californien de Nissan dans sa conception du véhicule.

C’est donc sous le signe du Brésil, de la fête et e la musique que Nissan a procédé au lancement canadien de son petit véhicule.

Au menu, lunch brésilien (les tacos de tofu et chimuchurri valaient le détour), démonstration de capoeira (une espèce de ballet chorégraphié en s’inspirant des arts martiaux) et musique, beaucoup de musique.

C’est ici que je perd toute crédibilité. Pour souligner cet aspect musical, Nissan a demandé aux journalistes présents de se regrouper, de composer une chanson et de l’enregistrer dans un véritable studio. Je vous mets ici le lien pour appréciation, et vous signale qu’aucun d’entre nous n’a encore de contrat de disque.

NOTRE CHANSON https://youtu.be/XeszqLF2i3Q

En revanche, et c’est là que la chose devient intéressante, nous avons pu écouter ce chef d’oeuvre musical moderne en roulant, au moyen d’un système de son Bose de grande qualité offert sur les versions les plus huppées du Nissan Kicks.

On a même pensé installer des haut-parleurs dans l’appuie-tête du conducteur pour une atmosphère ambiophonique. La qualité sonore est excellente. La chanson elle… à vous d’en juger.

Rouler le long du fleuve

C’est en partant de Montréal vers Sorel aller-retour que s’est déroulé cette première prise de contact. Pour ceux qui ne sont pas familiers, sachez que la route est un mélange de boulevard urbain et de route de campagne pour s’y rendre, un segment où le petit Nissan Kicks s’est débrouillé avec grâce et aplomb.

Il est vrai que les suspensions sont un peu sèches, et l’insonorisation de l’habitacle un peu juste, mais le petit multisegment, qui partage sa plateforme avec la Nissan Versa Note, s’est dignement comporté, enfilant virage et freinage avec une certaine aisance.

Le retour a été, avouons-le, plus exigeant. Il nous a d’abord fallu franchir l’autoroute 30, nommée récemment comme l’une des dix pires routes du Québec selon le CAA. De quoi mettre à l’épreuve les suspensions de n’importe quelle véhicule. Un test que le Kicks a passé de justesse.

Puis il y a le fait que le petit moteur, un 4 cylindres 1,6 litre de 125 chevaux et de 115 livre-pied de couple est plus à l’aise en ville qu’à des vitesses plus élevées. Vous aurez compris que les accélérations brusques sont laborieuses, et les reprises encore pires.

En revanche, applaudissons à deux mains la transmission automatique CVT (à variation continue) qui fait un travail remarquable et sans anicroche.

Malgré cette hésitation motorisée, on ne se sent pas handicapé dans ma petite voiture. Oui elle performe mieux en ville, mais l’expérience n’est pas si désagréable.

Confort et coolitude

Soyons clair, on ne parle pas ici d’un véhicule de grande taille. Le confort lié au dégagement est donc correct, sans plus. Quoique correct est peut être un peu malhonnête puisque j’avoue avoir eu plus d’espace que je ne croyais assis à l’arrière, malgré les tentatives futiles de mon collègue avant de m’écraser en reculant son siège au maximum.

Les bruits de roulement étant nombreux à l’arrière, il m’a fallu plusieurs fois faire répéter les commentaires des occupants avant, mais je n’ai pas eu à me plaindre du confort.

Même son de cloche à l’avant, bruits de roulement en moins. Les sièges, inspirés de la NASA sont confortables, peu importe les conditions.

Quant à l’espace de chargement, il est plus que raisonnable, surtout quand on abaisse les banquettes arrière.

Outre le confort, le Kicks à une silhouette plus qu’agréable, le distinguant de la concurrence. Et comme c’est la tendance, pour quelques dizaines de dollars de plus, vous pouvez opter pour le duo de couleurs, carrosserie et toit de couleur différente. Mon choix personnel: gris acier avec toit orangé  (qui se reflète aussi dans les jantes), ce qui lui donne un petit air cool, à la limite du “bad ass”.

Conclusion

Disponible en trois versions, à partir de moins de 18 000$, le Nissan Kicks attirera son lot d’amateurs. Ne cherchez pas de navigation, encore moins de rouage intégral, et surtout n’optez pas pour le Kicks pour sa puissance.

Mais comme tous les enfants cool, il a assez de personnalité pour faire oublier ces défauts!