Moins d’autos à Montréal? Mais on se rend comment… sûrement pas en train 2


Montréal vient d’élire une nouvelle mairesse à sa tête. Parmi les grands principes que le nouveau premier magistrat (je ne connais pas le féminin de cette expression) de la Ville de Montréal prône, Valérie Plante propose de diminuer le nombre de voitures sur l’ile, de mousser l’usage du vélo et d’encourager le transport en commun.

De beaux grands principes, qui ne s’appliquent cependant que si tu vis directement sur l’ile en ou banlieue proche. Parce que chez nous, le transport en commun nécessite tellement d’efforts qu’il devient ridicule de même y penser.

Petit exemple vécu

Petit exemple, vécu récemment. Sachez, aux fins de ce billet, que je vis à Saint-Hyacinthe, une petite ville loin de la banlieue.

Imaginez une petite famille : deux parents, un enfant de 4 ans, et un bébé d’un an. Leur ambition : se rendre au centre-ville de Montréal un samedi pour assister au salon du livre. Leur intention : laisser la voiture à la maison.

Problème numéro un : se rendre au transport en commun. Dans la ville, il faut marcher des centaines de mètres, dans mon cas cela se calcule surtout en kilomètres, pour se placer sur le réseau de transport en commun. Cela sans compter que le nombre de passages quotidiens se compte sur les doigts d’une seule main dans bien des secteurs.

Les solutions : le transport de la rive sud de Montréal. Il faut donc prendre l’autobus, qui met 75 minutes pour se rendre à la station de Métro Longueuil, puis prendre le Métro jusqu’à la Place Bonaventure. Le coût aller-retour est de 22$ par adulte pour l’autobus seulement, et les enfants voyagent gratuitement. Ajoutez le métro, et vous avoisinez les 55$ pour la journée.

Autre solution : le train de banlieue…. Qui ne se rend pas à St-Hyacinthe. Oubliez-le donc.

Via rail, ou l’usage impossible

Puis il y a le train de Via Rail. Ici, on parle quasiment de tarifs usuriers. Imaginez, pour la petite famille de 4 personnes, il faut dépenser 115$ pour un aller-retour! Et on se demande pourquoi les trains sont vides.

La dernière solution : l’automobile individuelle. Avec un aller-retour de 150 km, il en coûtera environ 20$ de carburant au maximum. Le stationnement sur place coûte, au maximum, 20$. Et le transport se fait en tout confort, les enfants étant en sécurité dans leur siège adapté et toute la famille est heureuse.

Cette petite famille aurait bien voulu faire un geste vers le transport durable. Elle aurait adoré prendre le transport en commun pour faire aussi découvrir aux enfants une autre facette de la ville. Mais le budget les a rattrapés.

Alors avant de penser à diminuer le nombre de voitures en ville, pensez donc à offrir des alternatives viables. On verra après…..


2 commentaires sur “Moins d’autos à Montréal? Mais on se rend comment… sûrement pas en train

  • Fernand Trudel

    Très bien illustré comment Montréal vit dans une bulle socialisante de transport en commun mal coordonnés. On a beau multiplier les milliards, rien de coordonné ppour favoriser les moyens de transport auquel les fonds gouvernementaux sont illimités. On a beau rêver en rose ou en bleu tout en construisant un SRB, tout ces travaux sont fait à la pièce sans penser à intercom=nnecter les services divers à peu de frais.

  • pipelette

    Tous les pays un peu développés ont des trains et un réseau ferré un peu rapide. Et certains de ces pays achètent même des trains fabriqués au Canada, c’est ça la réalité.

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